A l’heure où lapins, poules et œufs de Pâques sont exposés dans les vitrines des chocolatiers faisons le point sur les vertus du chocolat afin de se déculpabiliser un peu !
Le chocolat renferme bon nombre de vitamines, minéraux et oligo-éléments mais aussi des anti-oxydants et bien d’autres molécules aux vertus intéressantes.
Des vitamines:
A (sous sa forme végétale : carotène) : entretient la peau et la muqueuse, participe à la détoxification et au métabolisme des hormones et des lipides ;
B1 : participe à la transformation des glucides et lipides en énergie, à la santé du système nerveux et musculaire et facilite l’élimination de l’acide lactique (déchet de la cellule musculaire, avis aux sportifs !) ;
B2 : participe au métabolisme des acides gras, des acides aminés, des glucides, de la vitamine B3 et B6, et permet une meilleure utilisation du fer ;
E : antioxydante, elle améliore la fonction sexuelle par formation d’hormones.
Des minéraux :
Magnésium: participe à tous les métabolismes, permet la fixation du calcium, règle l’équilibre nerveux et musculaire ;
Calcium : favorise la croissance et régule les échanges entre les cellules, participe à la transmission nerveuse ;
Potassium : régule la concentration des autres oligo-éléments dans la cellule, le rythme cardiaque et la tension artérielle et joue un rôle dans la contraction musculaire ;
Phosphore : indispensable à la solidité des os et des dents et nécessaire à la libération de l’énergie dans les cellules.
Des oligo-éléments:
Zinc : participe à toutes les étapes métaboliques, indispensable à la croissance, à la reproduction et au système nerveux ;
Fer : antianémique, il participe à la production des globules rouges.
Des polyphénols: anti-oxydants, ils luttent contre le vieillissement cellulaire et ont des effets préventifs contre les maladies cardiovasculaires en maintenant la souplesse des artères et contre les maladies neurodégénératives et inflammatoires. On retrouve dans le chocolat les deux familles de polyphénols à savoir les flavonoïdes (catéchine et épicathéchine) et les tanins, ces derniers sont responsables de l’amertume, donc plus un chocolat est amer plus il en contient et plus sa valeur anti-oxydante est élevée.
De la théobromine: substance proche de la caféine, elle augmente la force contractile du cœur, agit sur les muscles et le système nerveux.
Du salsolinol: alcaloïde qui favorise la production de phényléthylamine, naturellement présente dans le cerveau, une insuffisance peut engendrer des troubles comme la dépression, c’est pour cela qu’on lui prête des vertus d’antidépresseur.
De l’anandamide: cannabinoïde qui est également produit par l’organisme, il joue un rôle dans la régulation de la douleur et dans le contrôle des émotions. L’anandamide favorise également la mémoire et l’implantation de l’embryon.
Des N-acyléthanolamines: stimulent la production de cannabinoïdes par l’organisme. Cette substance est également fabriquée lors de la consommation de cannabis, d’où cette sensation de dépendance que certains ressentent parfois à l’égard du chocolat.
Quelle qualité de chocolat choisir ? Tous ne se valent pas ! Pour bien choisir votre chocolat vérifier que sa teneur en cacao soit au minimum de 70% et qu’il soit pur beurre de cacao. En effet, certains fabricants remplacent parfois le beurre de cacao par d’autres graisses végétales (saturées) moins coûteuses : huile de palme, de kokum gorgi (arbre d’Inde) et de noyaux de mangue ; et beurre de karité, d’illipé (arbre d’Asie) et de sal (arbre d’Asie). S’il est assez rare d’en retrouver dans nos tablettes de chocolat, il l’est beaucoup moins dans les confiseries chocolatées. Donc si sur l’étiquette d’emballage d’un chocolat vous pouvez lire « contient des matières grasses végétales autre que le beurre de cacao », il est préférable de le laisser sur les étales. « Standard » ou cru ? Pour fabriquer du chocolat standard les fèves de cacao peuvent être chauffées jusqu’à 150°C, et perdent alors bon nombre de polyphénols et minéraux et voient leurs graisses polyinsaturées se transformer en graisses saturées.
En revanche, pour fabriquer du chocolat cru les fèves de cacao n’ont pas subi de torréfaction, elles ont simplement été fermentées, concassées puis moulue à basse température (42°C maximum) jusqu’à obtention de la pâte de cacao. Cette faible température préserve alors les polyphénols et flavonoïdes présents dans les fèves de cacao ainsi que les graisses polyinsaturées du beurre de cacao.
En conclusion le chocolat cru à une teneur supérieure en anti-oxydants à celle du chocolat standard et même à celle du thé vert et des baies de Goji. Quant à sa texture et à son goût, il est plus onctueux que croquant et plus prononcé en cacao. Il peut alors sembler un peu amer si vous êtes adeptes de chocolat plus doux et sucré. En revanche si vous êtes adeptes de chocolat plus corsé vous ne pourrez plus en passer !
Amélie Curty, le 10 avril 2017 pour thérapeutesmagazine
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