La cure de sève de bouleau (à ne pas confondre avec le jus de bouleau) est la cure incontournable à l’arrivée du printemps. Elle est obtenue en drainant l’arbre, par l’écorce, au printemps lors de la montée de sève. Il est préférable de la consommer fraîche, non pasteurisée et de qualité biologique afin de bénéficier de toutes ses vertus. Elle est conseillée pour détoxiner l’organisme en douceur des surcharges hivernales.
Le Bouleau blanc (Betula pendula) est un arbre à feuilles caduques de la famille des bétulacées originaire d’Europe et de certaines régions d’Asie. Il est associé à la fertilité, à la purification, aux nouveaux commencements… Ce qui lui valu une place lors des célébrations druidiques.
Toutes les parties du bouleau peuvent être utilisées : bourgeons, feuilles, écorce… et sont connues pour leurs nombreuses vertus. En voici quelques-unes :
Ses feuilles, son écorce et son huile sont connues pour leurs vertus astringentes (resserrent les tissus), diurétiques (augmentent la production d’urine), anti-inflammatoires et laxatives douces (accélèrent le transit).
En tisane, il est efficace contre la cystite, les rhumatismes, l’arthrite, les problèmes urinaires, les œdèmes…
Une décoction de feuilles ajoutée au bain revitalise le corps et l’esprit (en cure de 30 semaines). La décoction consiste à plonger 25g de plante sèche dans un litre d’eau froide et d’amener à ébullition, lorsque l’eau commence à bouillir il convient de baisser le feu et de laisser frémir une quinzaine de minutes.
Le charbon du bouleau atténue les ballonnements gastriques.
Le xylitol, extrait du bouleau, remplace le sucre. Sa valeur énergétique s’élève à 2,4kcal/g. Il permet de lutter contre la prolifération des bactéries responsables des caries.
Sève de Bouleau : Détoxifiante et Revitalisante Comme indiqué plus haut la sève permet une détoxination douce de l’organisme. Elle va stimuler les deux principaux émonctoires (organes d’élimination) que sont le foie et les reins. En augmentant la sécrétion de bile, elle aide le foie et favorise l’évacuation des colles, résidus métaboliques issus des acides gras saturés et des farineux (céréales), mais aussi des toxines issues des additifs, des conservateurs, des pesticides, des traitements médicamenteux. Son action diurétique va quant à elle avoir un rôle dans l’élimination des déchets tels l’acide urique (provenant de la digestion de certains aliments dont la teneur en protéines est forte : abats, gibiers, fruits de mer, viandes fumées, poissons, légumineuses…) les phosphates (utilisés comme conservateurs dans les plats industriels), l’ammoniaque (résidu issu du métabolisme musculaire) , l’urée (déchet azoté filtré par les reins). En favorisant la diurèse (la production d’urine), la sève va également favoriser le désengorgement des tissus et ainsi lutter contre la rétention d’eau. Liquide vivant par excellence, la sève renferme de nombreux acides aminés (molécules qui forment les protéines), minéraux et oligo-éléments, ce qui fait d’elle un allié pour se revitaliser. En provenance directe de la terre, sa composition varie donc selon la qualité de la terre où l’arbre a poussé. Voici certains de ses composants :
Calcium : contribue à renforcer les os et les dents ;
Lithium : régule l’humeur ;
Magnésium : intervient dans la plupart des fonctions physiologiques ;
Manganèse : permet de réguler les terrains allergiques ;
Potassium : régule le métabolisme de l’eau et la fonction des surrénales ;
Sélénium : anti-oxydant ;
Silicium : essentiel à la reconstitution des tissus osseux et cutanés ;
Zinc : régule les fonctions de l’hypophyse ; on le retrouve dans les tissus de réserve, le foie et le pancréas notamment.
La cure consiste à consommer 5 litres de sève de bouleau sur 21 jours au début du printemps selon la posologie suivante : 20 cl de sève chaque matin à jeun. ATTENTION ! La prise de bouleau (quelle que soit sa partie : feuille, sève, bourgeon…) est déconseillée :
en cas d’allergie à l’aspirine ;
en cas d’hyper-sensibilité au pollen du bouleau ;
en cas de prise de médicaments diurétiques (demandez conseil auprès d’un thérapeute de santé) ;
aux personnes souffrant d’œdèmes liés à des maladies cardiaques ou rénales ;
aux femmes enceintes ou allaitantes ;
aux enfants de moins de 12 ans.
Enfin, avant de vous lancer dans une cure, quelle qu’elle soit, je vous invite à prendre conseil auprès d’un.e praticien.ne Naturopathe qui vous guidera et vous proposera un protocole adapté à vos besoins.
Amélie Curty, 15 mars 2017 pour thérapeutesmagazine
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